Avertisement : Ceci est une vrais histoire. J’etais la. J’ai changé des choses, par ‘sambe.
Elle étais musicienne, joueuse de piano. Elle jouais tous les samedi soir su’ Cyr’s Cozy Lunch a Madawaska. Y avais M. Daigle sur la guitar, M. Therrien su’ l’violon, pi un jeune Vaillancourt su’ les drums. Y jouais aussi pour les noces pi des occasions spéciale.
Mais avant toute ca, a jouais l’dimanche après midi avec d’autre musiciens du voisinage dans les salons de Grand Isle. Après diner, ils se rencontrais chez M. Soucy, par example, pi y jouais d’ la musique pi y onvais du fun. Elle su’ l’piano, M.Soucy su’ l’violon, sa nièce Kathleen su’ l’accordéon, pi d’autre musicien(ne) qui s’adonnais être la.
Le problème c’étais l’vieux prêtre borné pi trop pieux, qui s’prennais pour un saint, quant a moé. Lui y trouvais que rire le dimanche c’étais péché. Imagine toé asteur comment y aimais pas ceux la qui jouais d’la musique pi tous ceux la qui dansais, qui chantais, pi qui riais de bon cœur le dimanche.
L’dimanche matin, le vieux prêtre prêchais fort et d’un ton fâché y les pointais quissement au boute du nez, les condamnais, si pas en enfer, b’en surement au purgatoire pour avoir profané le Jour du Seigneur!
Elle pi ses amis se disais entre eux autres, “Quel mal qu’on fait? On s’amuse entre familles, entre amis pi surement le Bon Dieu peut pas être contre ça, j’croiré jamais!”
Mais le vieux prêtre lâchais pas. Y avais pas un grain de miséricorde dans l’corps ou, du moins, le grain étais pas gros pi y voyais pas le soleil souvent.
Ca faite que quand Elle allais la messe le dimanche Elle y allais de reculons. Elle a commencé manquer des dimanche icitte et la. S’ faire bavasser a tous ‘es dimanche c’est pas plaisant pi c’est même pas trop Chrétien, a bien dire.
Y arrive un dimanche qu’elle m’amène a l’église avec Elle. J’avais tête b’en une 10e d’années.
Dans c’temps la, les paroissiens et parisiennes se rencontrais su’l’peron d’l’église avant le messe pour échanger des nouvelles pi placoter de toute sorte de choses. Les hommes dans un boute du perron, les femmes a l’autre boute.
Quand on arrive a l’eglise pi on monte les marches, une femme d’une famille assez haut placé, une sainte, su tu veut, dit, “Bon, t’a mnu prier.” Elle répond, “J’ai mnu prier l’Bon Djieu que l’Djobbe d’emporte!” Pi on file dans l’église la tête haute. J’ai jamais sue s’qui avais arrivé entre Elle pi la sainte.
Don Levesque is a Grand Isle native who worked in community journalism for almost 35 years. He was the publisher and editor of the St. John Valley Times for 15 years prior to retiring in 2010. He wrote a weekly newspaper column, called Mon 5¢, in the Valley Times for more than 20 years. He has been inducted into the Maine Journalism Hall of Fame and the Maine Franco-American Hall of Fame.